MOZART

"Vous n'aimez pas Mozart ?
Quoi de plus normal lorsque l'on ne cesse de nous rebattre les oreilles à l'aide d'une mitraillette pianistique généralement trop bien réglée. Osez franchir le pas et venez essayer un Mozart chanté, théatral, enrobé dans un son de piano vibrant mais moelleux. "
EXPLORATIONS

" Voici donc la réédition de mon premier disque…
Y est jeté un pont entre deux cultures au travers du répertoire français et brésilien...
Je suis enchantée que ces oeuvres soient enfin disponibles au grand public, car même si j'ai passé une bonne partie de ma carrière à défendre le répertoire français aux Etats Unis (Ravel, Debussy et Messiaen tout spécialement), peu de personnes en Europe ont connaissance de cette facette de mon pianisme.
Ce disque contient également ma version préférée du Rudepoeme, qui n'est rien d'autre que le "Petrouchka" ou le "Gaspard de la nuit"... Brésilien!
Que toutes ces couleurs ravissent vos oreilles! ""
AEQUILIBRIUM, Romances sans Paroles de F.B. Mendelssohn

"Je crois que je peux affirmer sans me tromper que Mendelssohn est peut-être pour les pianistes un des compositeurs les moins bien compris. Que de fois n’ai-je entendu son expression, sa virtuosité – certes mesurée par une justesse dans le contrepoint et l’élégance naturelle de ses phrases - et ses drames romantiques réduits à une suite de notes qui ne sont que trop bien ciselées. Tout en respectant sa pudeur, j’ai essayé de lui restituer sa grandeur et ses éclats, ainsi que la profondeur de son expression."
Almeida Prado, Concertos

"'Honorer les compositeurs, et rendre à la musique toute sa vigueur, telle est la mission que je me donne, spécialement lorsqu’il s’agit d’un compositeur dont j’ai été si proche : son amitié a toujours éclairé mes heures, mêmes les plus sombres. Je suis particulièrement heureuse d’avoir pu enregistrer ces trois concertos, en compagnie de l’excellent chef Fabio Mechetti et son fabuleux orchestre (OFMG); ensemble, la puissance tellurique (à l’instar d’un concerto de Prokofiev) et les nuances irisées des créations de José Antonio de Almeida Prado ont pu être enfin exprimées.''
Domenico Scarlatti, Sonates

"Une nuit d'hiver, alors que je venais de finir d'enregistrer Rudepoema (de Villa-Lobos), dans le froid et la fatigue, l'idée d'enregistrer un peu de Scarlatti s'est imposée naturellement à moi. J'ai toujours eu la plus grande admiration pour sa musique, pleine de vitalité, et pour ce compositeur baroque qui représente pour moi l'invention et la créativité malgré l'exil.
Peut être est ce lien avec mes déracinements personnels qui provoqua la prolongation de mes essais, et deux semaines plus tard, je me retrouvais avec un disque Scarlatti.
D'aucuns y verront peut être un premier pas vers #MagnaSequentia, mon projet Bach. En ce qui me concerne, j'ai toujours équilibré mon travail, quand il y a de la complexité, il m'est important de ramener de la clarté, de la lumière.
Quelque part, n'est ce pas notre vœux a tous, ces temps chargés?"
J.S Bach, Magna Sequentia I

"Bach : ces quelques lettres symbolisent parfois pour les pianistes, sinon la peur, tout au plus l’impossibilité systématique de trouver sa liberté.
L’amour qui me liait à sa musique fût finalement plus fort que le reste, et je repris alors un voyage sur la voie de l’apprentie, devenant celle de Nicolau de Figueiredo, lui-même élève de Scott Ross. Ce disque est la trace sonore vivante d’un retour à la danse et à une insolente joie de vivre que je partage maintenant avec feu Nicolau."
J.S Bach, Magna Sequentia II

"Pour une pianiste, se retrouver avec un problème digne d’une franchise hollywoodienne est somme toute assez amusant : comment continuer d’être inventive en réutilisant un concept qui m’avait tant inspirée ? C’est en compagnie d’un autre claveciniste, Edmundo Hora, que je résolus ce paradoxe en une trajectoire plus sereine, calme et douce. Ici, un équilibre encore plus subtil se développa, comme une ode à la tolérance de plusieurs versions de nous-mêmes."
Itiberês, une famille de musiciens

" Vladimir Horowitz disait qu’il fallait « au moins un Rachmaninov pour faire d’une pièce de troisième zone ( la marche turque de Beethoven) une œuvre d’Art » . Sans discréditer aucunement ces compositeurs, cette citation s’y applique pleinement : donner des lettres de noblesse à une musique qui ne se veut pas sérieuse, voilà un travail… Sérieux !
Il est parfois délicieux de jouer à l’inverse de notre rigueur de travail, aussi je souhaite que vos oreilles s’enchantent et se délectent de tout ce que cette musique peut vous offrir, y compris des évocations de mon pays natal."
Villa-Lobos, Premier Volume

" Il y a des taches qui sont titanesques… Quel peintre de la Renaissance n’a pas soupiré devant une énième représentation d’une scène biblique, risquant à chaque pas la transformation instantanée en un vulgaire lieu commun éculé ?
La jeune pianiste que j’étais, de nationalité Brésilienne, avec tout ce que cela représentait dans l’imaginaire collectif américain qui m’entourait, lâcha probablement plus d’un soupir… Cependant, avec plus de recul, je ne regrette pas d’avoir offert à ce répertoire, le sérieux, le dévouement et la fougue de mes jeunes années.
S’il n’est pas question de Bible, ce disque ne commence pas moins la peinture de la fresque pianistique du compositeur le plus prolifique du Brésil. "
Villa-Lobos, Volume Second
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"Jamais je n’ai connu pareille correspondance entre une mentalité et un chiffre. Effectivement, j’ai enregistré ce disque dans un état second : peu de gens comprennent malheureusement ce que doit traverser une jeune artiste : la solitude, les voyages exténuants, les petits boulots se multipliant afin de pouvoir gagner quelques heures auprès de ce doux géant chronophage qu’est le piano.
À cela ce superposa ce qui caractérise probablement l’essence de la musique Russe et Brésilienne : le spleen écrasant de l’exil, de la réalité quotidienne vous broyant et ne laissant qu’une mélancolie a perte de vue, que vous transformez, lorsque vous êtes un musicien, en une Valse de Douleur."
Villa-Lobos, Troisième Volume
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"Notre société connait, et reconnait la page blanche de l’écrivain, le passage à vide du sportif… Mais fantasme un musicien rêveur, les yeux en l’air, attendant la fameuse inspiration… Alors qu’il nous faut la débrouille du premier et la discipline du deuxième pour venir à bout de grands défis, et ce disque en comporte trois (les trois cycles, ndlr).
Je sentais de plus un lourd fardeau sur mes épaules, celui d’enregistrer les pièces les plus connues de Villa-Lobos (Ciclo Brasileiro).
Si l’image évoquée du musicien plus haut est fausse, la volonté d’émerveiller l’auditeur ne m’a pas quittée, ni très tôt le matin, ni tard la nuit. Et parfois, les conditions, notre volonté d’artiste et les desseins du compositeurs se rejoignent, pour créer cette magie presque enfantine qui nous rassemble : un vrai moment de musique."
Villa-Lobos, Quatrième Volume
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"Le dernier album américain de cette saga Villa-Lobos : une douloureuse nostalgie y est présente, a peine masquée par des épisodes d’une virtuosité étincelante. Peut être que mes interrogations polyphoniques à propos de Bach commencèrent à cette période, Villa-Lobos en était lui-même tellement imprégné ! (ndlr : cf les Bachianas Brasileiras, portant le nom du célèbre cantor !)"
Villa-Lobos, Cinquième Volume

"Si les albums précédant celui-ci portaient une trace de Bach, d’aucuns trouveront quelques éclats schumanniens dans l’Harmonie. Pour ma part, je trouve une démarche que les grands compositeurs du vingtième siècle ont tous en communs : Comme Prokofiev, Kodaly, Bartok, Rachmaninov et tant d’autres, Villa-Lobos s’empare du folklore de son pays natal pour le transcrire, sur l’instrument européen roi de la musique dite savante : Le piano."
Villa-Lobos, Sixième Volume

" À ce stade de mon temps passé en compagnie de l’œuvre de Villa-Lobos, je fus frappée par le gigantisme et la diversité de son Œuvre, surement symbolisée par le Rudepoêma, avec qui j’ai passé ma thèse à la Juillard School. Si cette pièce monstrueuse à été dédiée a Arthur Rubinstein, je dois avouer m’être laissée inspirée par la figure tutélaire de Vladimir Horowitz pour atteindre un perfectionnisme de la couleur et ainsi donner toute une dimension colossale à ces thèmes brésiliens. "
Villa-Lobos, Septième Volume

"Est présentée ici une énième preuve du génie de Villa-Lobos : A l’inverse du Petrouchka de Stravinsky, Amazonas est un chef d'oeuvre pour piano (qui fût transcrit avec brio pour orchestre) où se mélangent modernité et couleur. Il était très agréable à l’enregistrement que cette œuvre soit entourée de pièces plus courtes, parfois encore librement inspirée du maitre de Leipzig. ( cf les préludes) "
Villa-Lobos, Dernier Volume

"Il est toujours difficile pour un artiste de dire au revoir à ses œuvres. Spécialement lorsqu’il s’agit d’un travail si long, si enrichissant. Je pense pouvoir affirmer sans peine que ma vie me parût assez vide pendant quelques temps après la fin de tout cela… Mais ce disque lui, ne l’est aucunement, bien au contraire, le piano résonna comme jamais de l’art de Villa Lobos !"
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